vendredi 24 octobre 2008

Il manquait peut-être une coupe de champagne...

Depuis 1992, chaque rentrée littéraire amène inévitablement son nouvel Amélie Nothomb. Cette année, c’est Le fait du prince que nous présente l’auteur belge : un roman où l’on boit beaucoup de champagne, qui nous ramène plusieurs thèmes connus par les lecteurs réguliers de Nothomb : le désir, l’amour, les non-dits… Le décor, lui aussi, est familier : un huis-clos, deux personnages, un homme, une femme. Le premier a usurpé l’identité d’un homme mort chez lui ; la deuxième, mystérieuse et suave, n’a pas vraiment d’identité, vit au jour le jour dans la résidence de l’homme dont elle ignore la mort. Ils discutent, boivent et ttombent amoureux, évidemment, sans que ni un ni l’autre ne se connaisse vraiment. Pourtant, malgré tant de familiarité, quelque chose est changé cette fois dans l’écriture de Nothomb. Moins de phrases marquantes, moins de style incisif : une histoire qui coule, tout simplement, à laquelle manque un peu de la magie habituelle de la plume d’Amélie Nothomb. À propos d’un précédent ouvrage, j’avais déjà dit qu’un roman d’Amélie Nothomb où l’amour va dans les deux sens (et où il manque donc un peu de haine) faisait un roman moins marquant, et l’impression qu’il nous reste après la lecture du Fait du prince va dans ce sens. Mais quand même, un livre d'Amélie Nothomb reste un Amélie Nothomb…

Le fait du prince, Amélie Nothomb, chez Albin Michel.

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