samedi 21 novembre 2009

Puisque les bios ont la cote...

Retour chez L’Instant Même, et changement de cap pour François Blais pour ce quatrième roman, Vie d’Anne-Sophie Bonenfant. Qui est cette Anne-Sophie Bonenfant? Oh, vous ne la connaissez pas encore, mais ça ne saurait tarder : l’auteur de ces pages est tombé sous son charme et son talent, et rédige la biographie préventive de la jeune femme pour tenter de la séduire. Habitué des études de mœurs, François Blais donne vie avec son écriture lumineuse et dynamique aux jeunes années d’Anne-Sophie Bonenfant. Après un départ un peu lent (avec une prémisse généalogique sur les ancêtres de la belle), il raconte avec une verve toujours attachante les premières années de la jeune fille dans le nord de l’Abitibi, son déménagement à Grand-Mère, son adolescence, ses premiers amours… La belle succombera-t-elle au charme de l’auteur qui s’évertue ainsi à connaître chaque moment de son existence? François Blais a clos son étude des gens en marge de la société avec Le vengeur masqué contre les hommes-perchaude de la Lune (dont l’épilogue n’était décidément pas anodine), et continue ici de nous montrer son talent pour nous raconter des histoires. Le jeune auteur de Québec possède une plume qui sait nous faire rire et nous faire sourire, un sens du rythme et un regard unique : découvrez-le, si ce n’est déjà fait. Ce Vie d’Anne-Sophie Bonenfant vous offrira à coup sûr une bien meilleure lecture que la biographie de Marie-Chantal Toupin, je vous l’assure.

Vie d'Anne-Sophie Bonenfant, de François Blais, chez L'Instant Même, 242 pages.

Virée érotico-sociologique finlandaise!

Pour Les dix femmes de l’industriel Rauno Rämekorpi, Arto Paasilinna nous emmène dans un nouvel univers. Cette fois, pas de fable écologique ou de long périple au travers la Finlande, ou à peine : c’est plutôt un récit de mœurs que nous propose le prolifique écrivain finlandais, qui publie ici sa douzième traduction en français. Au sortir d’une fête organisée en son honneur, Rauno Rämekorpi se retrouve avec une maison pleine de fleurs et de bouteilles de champagne à ne plus savoir qu’en faire. Sa femme, allergique au pollen, lui suggère de se débarrasser le plus rapidement possible de celles-ci. L’industriel appelle donc un taxi, qui sera conduit par Seppo Sorjonen, personnage récurrent des romans de Paasilinna, qu’on avait notamment croisé dans La cavale du géomètre. Ce dernier lui proposera d’aller donner ces fleurs à des femmes de l’entourage de Rämekorpi, plutôt que d’aller les jeter. Les deux compères s’offriront alors une frivole tournée, où Rämekorpi ne manquera pas de s’amuser. Cette tournée, il s’en rappellera quelques mois plus tard, lorsqu’il voudra, à l’approche de Noël, renouveler l’expérience, déguisé en Père Noël avec les bras remplis de cadeaux… Mais cette fois, ses compagnes, mises au courant de ses aventures et de la place qu’elles ont occupé dans ce périple coquin, ont bien l’intention de se venger! Moins poignant que la plupart des autres excellentes œuvres de Paasilinna, moins porteur de sens et d’une philosophie, Les dix femmes de l’industriel Rauno Rämekorpi fait néanmoins passer un bon moment de lecture. Le style de l’auteur est bien présent, et cette étude de mœurs scandinave ne manquera pas de nous faire sourire. Les personnages de Paasilinna endossent encore une fois leur habits d’anti-héros, bien humains, vivants, méchants, mais drôlement attachants.

Les dix femmes de l'industriel Rauno Rämekorpi, d'Arto Paasilinna, chez Denoël, 258 pages.

Un hiver de dormance

Amélie Nothomb récidive pour une dix-septième année d’affilée et nous proposait cette année Le jardin d’hiver. Pas une année de grand cru, malheureusement, pour la pourtant très talentueuse écrivaine belge, dont l’essai de cet année ira rejoindre des romans aux souvenirs très périssables comme Journal d’Hirondelle ou Le fait du prince. Dans ce récit, Nothomb nous présente l’histoire de Zoïle, dont le travail consiste à visiter des appartements pour vérifier leur efficacité énergétique. Il tombera follement amoureux de sa cliente la plus misérable, Astrolabe, qui occupe toute son existence à prendre soin d’une écrivaine talentueuse mais attardée, Aliénor. Or, Aliénor prend tellement de place dans la vie d’Astrolabe que notre pauvre Roméo ne parvient jamais à pouvoir profiter de temps seul en compagnie de sa belle et ainsi la conquérir, car pour Astrolabe, Aliénor reste le personnage central de sa vie. De visites en visites, il tentera de la conquérir… L’amour ne sera finalement pas au rendez-vous, puisque dès la première page du roman, on apprend que Zoïle détournera un avion pour le faire s’écraser sur la tour Eiffel. Au moment de terminer le roman, on a l’impression qu’Amélie Nothomb a mal étoffé ses personnages, de même que certains passages de son histoire, qui auraient pu être bonifiés à de nombreux tournants pour donner un peu plus de chair au récit. Malheureusement, le passage le plus significatif du roman sera celui où Zoïle offre à Astrolabe et Aliénor des champignons magiques et décrit en détail les effets de son trip… Ce aventure au pays des sensations sera décrit sur presque 25 pages, mais on se questionne un peu, au final, sur sa véritable utilité. Aurait-il été plus intéressant d'insister plutôt sur autre chose? Encore une fois, on se souhaite mieux pour la prochaine rentrée…

Le voyage d'hiver, d'Amélie Nothomb, chez Albin Michel, 130 pages.
Québec/Amérique nous proposait, au printemps dernier, le deuxième roman de l’écrivain terre-neuvien Joel Thomas Hynes, Un lundi sans faute. Encore une fois, on a confié à Sylvie Nicolas la traduction de l’ouvrage, elle qui avait réussi le tour de force de traduire avec force et justesse, dans un québécois parlé très vivant, le premier roman de Hynes (La neuvième personne du singulier). Ce deuxième roman nous apporte dans un univers très près de celui qu’il nous avait déjà proposé dans son premier livre : un Saint-John dur, où l’avenir est sombre, et où l’alcool et la drogue sont très présents. On suivra l’histoire de Clayton Reid, jeune adulte un peu perdu dans l’ombre de son oncle, Valentine Reid, qui a connu ses heures de gloire dans l’univers de la chanson terre-neuvienne il y a quelques années. Si ce dernier possède encore un grand capital de sympathie, sa vie n’est guère plus facile que celle de son neveu, ou celle de la galerie de personnages abusés et désabusés qui gravitent autour de leur univers. Pessimiste, ce roman? Peut-être un peu. Les personnages continuent encore d’évoluer dans des lieux sombres et inhospitaliers, à se répondre durement, à patauger dans leur malheur sans trop savoir comment s’en sortir. Le rythme lent de ce roman de près de 450 pages n’aide pas non plus à alléger l’atmosphère. Néanmoins, l’écriture de Hynes est puissante. On s’attache à ces personnages qu’on voit s’ébattre et se débattre, cherchant malgré tout l’espoir et la lumière.

Lundi sans faute, de Joel Thomas Hynes, chez Québec/Amérique, 448 pages.

mardi 27 octobre 2009

Cette semaine à Épilogue [1er novembre]





Bïa, la chanteuse n’a plus besoin de présentation. L’auteure-compositrice-interprète d’origine brésilienne trimballe ses rythmes du Sud depuis une dizaine d’années. Cinq albums à ce jour dont le plus récent, Nocturno, paru en 2008.

Mais Bïa, c’est aussi Bïa Krieger, l’écrivaine qui nous présente ces jours-ci son premier livre, le récit Les Révolutions de Marina, aux éditions Boréal.

Marina, c’est une jeune Brésilienne dans les années 70, peut-être un peu, beaucoup, Bïa elle-même. Une fillette aux parents iconoclastes, très engagés, dont les idées et les positions politiques dérangent le régime militaire en place.

Contraints à l’exil, Marina et ses parents referont régulièrement leur vie, au Chili, au Portugal. Une vie itinérante faite de déchirements, d’imprévus, mais aussi de découvertes et d’ouverture d’esprit.

Jeune fille à la faculté d’adaptation hors du commun, Marina est aussi marquée, à 12 ans, par la séparation de ses parents au moment du retour en terre natale, le Brésil. Pays où elle amorcera les «premiers jours du reste de sa vie».

Récits d’un pays, récits de filiation, bouquin d’aventures politiques et familiales Les révolutions de Marina est très beau livre, très bien écrit. Et en français, SVP !

Valérie Gaudreau a discuté avec Bïa Krieger le temps d'une chaleureuse et énergique discussion autour d'un café.


Épilogue, dimanche 12h
rediffusion lundi 10h
sur les ondes de CKIA 88,3-FM à Québec
En direct sur le web

samedi 24 octobre 2009

Cette semaine à Épilogue [25 octobre 2009]




Valérie Gaudreau et Marco April ont rencontré Delaf et Dubuc pour le quatrième tome de la série Les Nombrils, Duel de belles.

Les plus impitoyables ados manipulatrices de la planète BD sont de retour ! Avec Duel de belles, Maryse Dubuc et Marc Delafontaine proposent la suite des aventures de Vicky, Jenny et de leur pauvre souffre-douleur Karine.

Souriants et généreux en entrevue, les auteurs rencontrés alors que s’achèvait une vaste tournée de promo en France, en Belgique et au Québec nous parlent de ce quatrième bébé.

Une discussion libre et chaleureuse où il est question de leur inspiration et de leur succès, mais aussi des coulisses de la création. Faire lire et faire rire, c’est du boulot pour ce joyeux duo !

Aussi dans cette émission résolument placée sous le signe de la BD, Marco April nous parle de ses récentes lectures.

Bryan Saint-Louis nous partage quant à lui sa critique du nouveau roman de François Blais, Vie d’Anne-Sophie Bonenfant.




Épilogue, dimanche 12h
rediffusion lundi 10h
sur les ondes de CKIA 88,3-FM à Québec
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dimanche 20 septembre 2009

Les deux solitudes

Avec son nouveau roman, L’œil de Marquise, publié chez Boréal, Monique LaRue propose une relecture de l’histoire du Québec, des années 50 à nos jours. L’œil de Marquise, c’est celui de la narratrice, dont les deux frères mettront toute une vie à dépasser leurs opinions politiques divergentes. Au lendemain du référendum de 1995, Louis apprend que le vote de son cadet Doris a annulé le sien. Après cela, les deux frères, fréquentant le même cercle d’amis, s’appliqueront à s’ignorer. La quête identitaire, omniprésente depuis l’enfance marquée par la discrimination dont a été victime le père, est devenue trop lourde. L’ombre du racisme n’est jamais loin, plane au-dessus de Louis à cause du casier judiciaire qui le suit depuis qu’il a été impliqué en 1966 dans un attentat à la bombe contre l’Impôt fédéral. Marquise, prise entre ses deux frères, prendra rarement position, comme si l’histoire qui se joue devant elle était trop grande pour son œil à elle. Toujours pertinente, Monique LaRue brosse un tableau qui s’étend jusqu’au 400e anniversaire de la ville de Québec et au projet avorté de reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham. En liant si intimement plusieurs évènements de l’histoire récente du Québec au sort d’une famille déchirée, elle nous montre les cicatrices mal guéries d’un peuple en quête d’identité. Avec son écriture vivante et ses références culturelles fouillées, Monique Larue témoigne avec pertinence d’un Québec familier, complexe, mais ô combien aimé.

samedi 12 septembre 2009

Épilogue est de retour

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Le magazine littéraire Épilogue est de retour pour une cinquième saison!
Encore une fois cette année, l'équipe composée de Bryan Saint-Louis, de Valérie Gaudreau, de Claudine Dufour, de Marco April, de Danielle Bourgeois et des collaborateurs occasionnels vous proposeront des entrevues avec des écrivains d'ici et d'ailleurs, des critiques et des actualités du monde du livre.

Pour cette semaine émission, l'équipe vous propose un retour sur quelques lectures estivales et un survol des livres à surveiller lors de cette rentrée littéraire qui promet.

Aussi, Valérie Gaudreau parle du nouveau et percutant roman de Patrick Senécal, premier grand coup de la rentrée 2009 : Hell.com.

Épilogue, dimanche 12h
rediffusion lundi 10h
sur les ondes de CKIA 88,3-FM à Québec
En direct sur le web

dimanche 24 mai 2009

Bon été à tous!




Merci à tous nos auditeurs et auditrices et un chaleureux merci aussi à nos invités de la saison 2008-2009
En vrac, dans l'ordre et parfois dans le joyeux désordre:


Jean-Paul Dubois
Robert Lalonde
Andrée Laberge
Olivier Rolin
Nadine Bismuth
Max Ferandon
Jean-Frédéric Légaré-Tremblay
Stéphane Dompierre
Hans-Jürgen Greif
Neil Bissondath
Emmanuel Bouchard
Pierre Caron
Greg Sadetsky
Jean Désy
Judy Quinn
Jean-Sébastien Trudel
D.Y. Béchard
Philippe Girard

Jack Kerouac, Boris Vian et Stieg Larsson qui, pour une raison hors de leur contrôle, n'ont malheureusement pu se joindre à nous.

samedi 28 mars 2009

Cette semaine à Épilogue [29 mars 2009]



ROBERT LALONDE

Depuis La belle épouvante en 1981, Robert Lalonde a mené de front les carrières d’écrivain, d’acteur et de professeur. 

Quelques titres, toujours beaux : Le dernier été des Indiens, L’ogre de Grand Remous, Où vont les sizerins flammés en été?, Espèces en voie de disparition... En tous plus d’une vingtaine de livres d’une oeuvre qui se poursuit avec la parution ces jours-ci d’Un coeur rouge dans la glace

Un recueil de trois histoires où Robert Lalonde nous présente un genre différent : des histoires distinctes d’une soixantaine de pages chacune. Ni des nouvelles, ni des romans. Trois histoires où l’on retrouve des thèmes chers à Robert Lalonde : la solitude, la mort, le deuil et l’écriture. La littérature et les références aux écrivains qu’admire Robert Lalonde sont en effet très présentes dans ces histoires qui laissent aussi une belle place à la nature que Robert Lalonde décrit toujours de très belle manière.

Valérie Gaudreau a rencontré Robert Lalonde le temps d'un entretien stimulant et généreux où il est question de Virginia Woolf, d'écriture et de quelques vertiges nécessaires pour se sentir en vie!

Aussi, l'équipe d'Épilogue fait un survol de la programmation du Salon du livre de Québec qui se déroulera du 15 au 19 avril 2009.

Épilogue, dimanche 12h
rediffusion lundi 10h
sur les ondes de CKIA 88,3-FM à Québec
En direct sur le web

vendredi 6 mars 2009

L'oeil extérieur

En août 1998, Sylvie Nicolas est à Montréal : pendant ce temps, des agents de la DPJ débarquent chez elle et enlèvent sa fille, nous apprend-on en quatrième de couverture du nouveau recueil, espéré et attendu, Dix minutes avant l’heure aux montres de Dali. Rassurez-vous immédiatement, la poète n’est pas un bourreau d’enfant : c’est une vulgaire erreur sur la personne qui a motivé ce rapt irréel. Derrière cet événement, on sent l’amorce, ou plutôt la fin : celle où l’on décroche. On a l’impression que cette erreur sur la personne est une faille dans laquelle tout l’être de Sylvie Nicolas a glissé, au complet, et qu’elle regarde depuis le monde d’un autre ailleurs, avec un œil extérieur, critique, acerbe, mais sensible, réaliste et paisible. « Il suffit de peu pour étouffer le souffle lent des aurores boréales, pour leur retirer leur couleur », écrit Sylvie Nicolas, comme si elle parlait d’elle-même. L’enlèvement de sa fille a peut-être servi nourri et motivé l’écriture de ces nouveaux vers, mais il n’est pas question que de cet événement dans ce recueil : c’est un constat beaucoup plus large qui nous est livré. Les mots égratignent : quelle est au juste cette société dans laquelle nous vivons? Après quelques années de silence, Sylvie Nicolas nous revient enfin, plus sensible et engagée que jamais. Des images fortes, meublées de quotidien, rendent ce recueil accessible, direct et percutant.

Dix minutes avant l'heure aux montres de Dali, de Sylvie Nicolas, Collection Mains libres, chez Québec/Amérique.

Le grand voyage

Pour ce nouveau roman, Éric-Emmanuel Schmitt revisite le mythe du grand voyage d’Ulysse. Il réécrit l’histoire en mettant en scène le personnage de Saad Saad, un jeune Irakien de Bagdad qui décide de fuir son pays, sombré dans le chaos après que les Américains aient reversé le régime de Saddam Hussein. Laissant derrière lui une famille décimée par les attentats, poursuivi par le fantôme de son père qui l’accompagne sur la route, Saad Saad débute un périple qui l’amène de l’Irak à l’Afrique du Nord, puis en passant par la Méditerranée à l’Europe. Saad Saad n’a en effet qu’un seul but, celui d’atteindre Londres : mais la vie d’immigrant clandestin n’est pas exempte de souffrance, et on se demande si le jeu en vaut la chandelle… La vie sera-t-elle vraiment meilleure à Londres? Éric-Emmanuel Schmitt nous offre certes un nouveau récit prenant, empreint de vérité et de réalisme, qui est de plus ancré dans l’actualité. Les personnages y sont encore une fois vivants et touchants, et le style de Schmitt ne manque pas de séduire le lecteur, qui se laisse rapidement happer par le rythme. Cependant, on ne peut s’empêcher d’avoir espéré une morale un peu moins facile pour ce qui reste, néanmoins, un très bon roman.

Ulysse from Bagdad, d'Éric-Émmanuel Schmitt, chez Albin Michel, 306 pages.

La réussite pour les nuls

Sur la couverture, deux jeunes héros souriants, sur fond étoilé, qui semblent avoir la vie devant eux. L’illustration style bande dessinée est coiffée d’un titre accrocheur qui transpire la luxure: « Comment devenir un VIP ». Bref, on pouvait croire que le docteur Yves Lamontagne nous présentait un petit ouvrage ludique et humoristique sur la longue ascension qui nous aurait conduit vers les hauts sommets de la réussite sociale. Tapis rouges et vie glamour, nous voilà!, pensait-on déjà. Mais aussitôt la lecture commencée, on se détrompe rapidement : ce sont les années de sagesse et d’expérience du docteur Lamontagne qui sont rassemblés et résumés dans ce petit guide, somme toute très bien réussi. C’est avec sobriété et retenue que l’auteur nous présente son cheminement personnel, dont il tire conseils et règles à suivre pour son lectorat. Quelques « évidences mêmes » nous attendent au fil des pages : faites bonne impression, soignez votre image, développer vos réseaux, soyez bien organisés… Le commun des mortels se retrouvera dans les grandes lignes, plus que dans d’autres, où Lamontagne passe à complètement à côté d’un public populaire : en effet, il n’est pas donné à tous d’avoir une secrétaire privée compétente ou de pouvoir s’inscrire à un club privé! Un guide pratique, mais qui ne sera peut-être pas essentiel à qui aura déjà su écouter les sages conseils de ses parents.

Comment devenir un VIP, du Dr. Yves Lamontagne, chez Québec/Amérique

lundi 16 février 2009

Émission du 15 février 2009




Cette semaine, Valérie Gaudreau a eu le plaisir de s’entretenir avec l’écrivain Neil Bissoondath. Originaire de Trinidad, Neil Bissoondath a immigré au Canada en 1973 est maintenant établi à Québec où il enseigne notamment la création littéraire à l’Université Laval.

Neil Bissoondath est l’auteur de sept romans et d’un essai sur le multiculturalisme. Son oeuvre explore notamment les thèmes de l’identité, de la dualité en laissant toute la place à des personnages plus grands et plus vivants que nature.

Cartes postales de l’enfer ne fait pas exception. Dans ce nouveau roman, version française de The Soul of All Great Designs, traduit par Lori Saint-Martin et Paul Gagné, Neil Bissoondath nous présente Alec, un décorateur d’intérieur qui, imaginez, feint d’être homosexuel pour se bâtir une crédibilité auprès de sa clientèle.

On rencontre aussi Sumintra, une fille d’immigrants indiens. Cette jeune fille, qui préfère se faire appeller Sue, a aussi son grand secret: celui de mener la vie d’une jeune occidentale, avec ses désirs et ses ambitions qui ne concordent pas du tout avec la vision traditionnelle de ses parents qui aimeraient bien lui imposer un mari.

Lorsque les deux se rencontrent, les secrets deviennent lourds à porter. Déchirements, mensonges. Comment rester soi-même. Qui sont d’ailleurs véritablement Alec et Sue ? C’est de tout ça dont il est question dans ce roman captivant de Neil Bissondath, un auteur qui accepte de se rendre là où ses personnages voudront bien le mener.


Épilogue, dimanche 12h
rediffusion lundi 10h
sur les ondes de CKIA 88,3-FM à Québec
En direct sur le web

dimanche 18 janvier 2009

Chez moi, au fond des bois...

- Confessions animales : Bestiaire 2, Serge Bouchard, Les Éditions du Passage

Fin 2006, Serge Bouchard nous offrait les Confessions animales : Bestiaire, un beau livre très apprécié qui avait fait l’objet d’une chronique à Épilogue. Fin 2008, il récidive en nous offrant les Confessions animales : Bestiaire 2, parce que tout n’avait pas été dit. Parce que seules certaines espèces vivant dans nos grands espaces avaient parlé et d’autres voulaient aussi être entendues, parce que nous, lecteurs, voulions en savoir plus, aussi… Dans le même esprit que la première fois, avec un imaginaire animiste qui nous place « dans » la nature, on apprend à connaître les animaux d’ici, ceux qui occupent le territoire québécois et qu’on connaît mal, souvent. Du bison au huard en passant par la morue et le polatouche, c’est avec un délicieux mélange de poésie et de faits scientifiques, historiques ou mythologiques qu’ils se racontent à nous, pour nous aider à entrer en relation avec eux. Magnifiquement illustré par 12 artistes de talent, le livre est aussi accompagné d’un cd sur lequel Serge Bouchard lui-même lit des extraits tirés des deux tomes, sur une musique de Normand Corbeil. Si le Bestiaire 2 est un livre à laisser sur la table à café, il pourrait tout aussi bien trouver sa place dans la bibliothèque des plus petits, histoire de leur montrer qu’il y a, ici, des animaux qui ont bien des choses à raconter…

Des livres de cuisine à Épilogue ? Eh oui !

- L’anarchie culianire selon Bob Le Chef , Bob Le Chef , Les éditions La Presse

Arrivé en librairie juste à temps pour être offert à Noël, L’anarchie culinaire selon Bob Le Chef sera assurément l’un des coups de cœurs dans la section des livres de cuisine cette année. Après être entré dans nos cuisines par internet, Bob nous offre maintenant le livre tout désigné si l’on souhaite prendre de l’assurance devant les fourneaux. Parce que derrière des allure de rebelle indiscipliné se cache un chef rigoureux qui arrive à transmettre les techniques de base de la cuisine (et plusieurs trucs utiles !) de manière amusante. Il démontre aussi que la simplicité est souvent gage de succès et que pour être bonne, la bouffe n’a pas besoin d’être compliquée à préparer ! Avec une grande variété de recettes (une centaine) dont le prix de revient se situe toujours sous la barre des 10 dollars, L’anarchie culinaire selon Bob Le Chef a de quoi satisfaire tous les appétits. Il s’agit du cadeau parfait pour le neveu ou le petit frère qui quitte le nid familial et les casseroles de maman.

- Collection 500, Les Éditions Publistar

Une collection de 4 jolis petits livres : 500 tartes, 500 soupes, 500 délices au chocolat et 500 entrées. Le concept est simple et efficace : sous la couverture on retrouve 500 recettes sur un même thème, le tout joliment illustré et clairement expliqué. On y retrouve aussi beaucoup d’informations techniques tant à propos des ustensiles spécialisés dont on pourrait avoir besoin pour la réalisation de certaines recettes qu’à propos de l’origine historique ou géographique de des plats (on pense à l’introduction de 500 entrées, qui informe le cuistot des différences entre les mises en bouche que l’on retrouve en France, en Italie ou en Russie, par exemple). Des petits livres qui en ont dedans !

- Mon dernier repas, Melanie Dunea, Éditions ADA

Élaborer le menu de leur dernier repas, c’est un exercice auquel les cuisiniers, chefs ou non, se sont tous déjà livrés… parfois à plusieurs reprises ! Mélanie Dunea pousse le jeu un peu plus loin en demandant à 50 des plus grands chefs au monde (Gordon Ramsay, Alain Ducasse et… Martin Picard, entre autres !) d’ajouter des détails quant à la préparation même du repas, le décor dans lequel ils souhaiteraient se retrouver, qui seraient les convives présents à leur table, la musique qui jouerait et autres informations du même genre, qui permettent au lecteur de saisir encore un peu mieux la personnalité de chacun des chefs invités à se prêter au jeu. Magnifiquement illustré par des photographies de Dunea où le chef interrogé est mis en scène, Mon dernier repas est un livre qui plaira sans aucun doute aux épicuriens, aux curieux et à ceux que le monde gastronomique fascine… avec les recettes en prime, à la fin du livre.

- Plein de sandwiches d’ici, Les Éditions de l'Homme

Si l’été dernier, le Québec a trempé ses fromages dans l’eau de javel à cause de la listériose, cet hiver c’est entre deux tranches de pain qu’on les retrouve avec bonheur. La Fédération des Producteurs de Lait du Québec nous offre un tout petit livre dans lequel 52 recettes de sandwiches tous plus originaux les uns que les autres nous font découvrir autant de fromages d’ici. Un par semaine, c’est facile, pour encourager nos fromagers et découvrir le produit de leurs efforts. Pour nous faciliter la chose encore un peu plus, on retrouve à la fin du livre un répertoire des fromages dans lequel on nous dit si le fromage est disponible au supermarché, dans les épiceries spécialisées ou en fromagerie. Et comme si tout cela n’était pas suffisant pour nous convaincre de l’acheter, La Fédération des Producteurs de Lait du Québec versera tous les profits tirés de la vente au Club des petits déjeuners du Québec.

vendredi 9 janvier 2009

Cette semaine à Épilogue [ 11 janvier ]



Après quelques semaines de congé, l'équipe d'Épilogue est de retour pour la première émission de l'hiver 2009!

On commence ce nouveau segment de la saison avec un survol des parution à venir cet hiver.

Bonne année à tous nos auditeurs!
Nous vous souhaitons une année 2009 remplie de paix, de bonheur, de santé et de belles lectures!

Épilogue, dimanche 12h
rediffusion lundi 10h
sur les ondes de CKIA 88,3-FM à Québec
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