lundi 17 septembre 2007

J'ai sauvé la peau d'un tit ours

Certes, dans Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen, Arto Paasilinna ne nous apporte pas en terrains inconnus. Ce nouveau roman se compare avec plusieurs des autres romans de l’auteur finlandais. Le pasteur Huuskonen, homme d’âge mur, couplé d’une femme qui ne soulève plus sa passion, blasé par un métier qui le déçoit de plus en plus, est le portrait type d’un héros de ses romans. Quand il amorce avec son ours Belzeb son grand périple d’errance au travers de l’Europe, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour Le lièvre de Vatanen, autre grand roman de Paasilinna : est-ce seulement la taille de l’animal qui diffère? La quête du bonheur, la religion, les décors finlandais : tout y est, et on replonge dans ce roman comme dans une vieille couverture chaude, reconnaissant l’inimitable style d’écriture du Finlandais, ses personnages singuliers, ses rebondissements. À la manière de Jacques Poulin, on peut accuser Paasilinna de raconter toujours la même histoire. Mais chaque rencontre est unique, chaque détail historique inséré à son intérêt, chaque voyage apporte quand même son lot de sourires. Allez-y, Arto, racontez-nous encore une histoire : on attend déjà le prochain.

- Bryan St-Louis

Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen, de Arto Paasilinna, chez Denoël, 307 pages.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bryan, quel lecteur cultivé, tu es! Tu le connais bien, cet écrivain? J'en avais jamais même entendu parlé. Est-ce aussi réconfortant qu'un Jacques Poulin, vraiment aussi réconfortant? Si c'est le cas, tu me refileras ce livre un de ces quatre, d'accord?