mercredi 3 octobre 2007

Dans la forêt des mal-élevés

Stéphane Dompierre a eu la plume heureuse lors de la parution de son premier roman, Un petit pas pour l’homme, qui a vendu plus de 36 000 exemplaires, surfant sur une vague de popularité relancée tant par le Grand prix de la relève Archambault que par sa présence au Combat des livres de Marie-France Bazzo. Il est donc normal que tous attendaient avec impatience un deuxième roman, qui vient tout juste d’arriver en librairie : Mal élevé.

Si le premier roman de Dompierre a fait rire, celui-ci fera plutôt sourire. Cette fois, l’auteur a voulu être un cran plus sérieux. Néanmoins, si la promotion entourant Mal élevé laissait présager une importante réflexion sur la trentaine et les relations hommes-femmes, on découvre plutôt un roman léger, sympathique et vivant, mais qui manquera d’originalité pour vraiment laisser sa marque.

On y suit les tribulations du personnage d’Alex, musicien trentenaire à la croisée des chemins dans sa vie amoureuse avec Sandrine, mais aussi dans sa vie professionnelle, où le choix d’une voie musicale s’impose afin assurer son gagne-pain. Malheureusement, ces deux thématiques ne manqueront pas d’utiliser beaucoup de clichés. Les réflexions sur la monde de la musique, où recherche artistique et popularité ne vont pas toujours de pair, sont plutôt convenues. Égratigner Wilfred au passage semble même un peu facile. Celles sur la vie amoureuse laisse aussi souvent une impression de déjà vu, qu’on parle de belle-famille, de redécoration ou de bandes à épiler. Il manque souvent de senti, comme on a pourtant la chance de le voir dans les relations d’Alex avec sa propre famille.

Malgré tout, Dompierre réussit très bien à mettre en scène des personnages vivants auxquels on ne manque pas de s’attacher. On parie déjà que leur passage à l’écran sera très intéressant – l’adaptation cinématographique est déjà annoncée pour 2009.

Mal élevé, par Stéphane Dompierre, chez Québec/Amérique, 197 pages.

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