samedi 8 décembre 2007

Le crime du Latino-Express

Le prix Robert-Cliche est chaque année synonyme d’appréhension, mais au cours des dernières années, il fut aussi signe de déception. Sans déprécier le travail des derniers lauréats, il manquait souvent une petite étincelle qui aurait rendu ces romans plus inoubliables. Stéphane Achille est une surprise rafraîchissante. Un musicien sans succès se fait aspirer par une spirale de coïncidences et se retrouve en Amérique du Sud, en train, à converser avec un dictateur en fin de carrière… Si son Balade en train assis sur les genoux du dictateur n’est pas parfait, il y a quand même dans son idée de départ, sa construction et sa vision globale une énergie particulière qui fait passer un bon moment de lecture. Peut-être le tout n’a-t-il pas l’approfondissement qui en aurait fait une œuvre de réflexion plus intense, et les passages sur la carrière de musicien sont teintés d’un peu de redondance… Mais le petit éclat dans l’écriture de Stéphane Achille nous dit que le meilleur est encore à venir.

Balade en train assis sur les genoux du dictateur, de Stéphane Achille, chez vlb éditeur, 190 pages.

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