samedi 21 novembre 2009

Québec/Amérique nous proposait, au printemps dernier, le deuxième roman de l’écrivain terre-neuvien Joel Thomas Hynes, Un lundi sans faute. Encore une fois, on a confié à Sylvie Nicolas la traduction de l’ouvrage, elle qui avait réussi le tour de force de traduire avec force et justesse, dans un québécois parlé très vivant, le premier roman de Hynes (La neuvième personne du singulier). Ce deuxième roman nous apporte dans un univers très près de celui qu’il nous avait déjà proposé dans son premier livre : un Saint-John dur, où l’avenir est sombre, et où l’alcool et la drogue sont très présents. On suivra l’histoire de Clayton Reid, jeune adulte un peu perdu dans l’ombre de son oncle, Valentine Reid, qui a connu ses heures de gloire dans l’univers de la chanson terre-neuvienne il y a quelques années. Si ce dernier possède encore un grand capital de sympathie, sa vie n’est guère plus facile que celle de son neveu, ou celle de la galerie de personnages abusés et désabusés qui gravitent autour de leur univers. Pessimiste, ce roman? Peut-être un peu. Les personnages continuent encore d’évoluer dans des lieux sombres et inhospitaliers, à se répondre durement, à patauger dans leur malheur sans trop savoir comment s’en sortir. Le rythme lent de ce roman de près de 450 pages n’aide pas non plus à alléger l’atmosphère. Néanmoins, l’écriture de Hynes est puissante. On s’attache à ces personnages qu’on voit s’ébattre et se débattre, cherchant malgré tout l’espoir et la lumière.

Lundi sans faute, de Joel Thomas Hynes, chez Québec/Amérique, 448 pages.

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